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Gotham – S05E08 : Nothing’s Shocking

Page récapitulative de la série Gotham.

[Histoire]
Deux anciens policiers sont tués dans le bar de Barbara. Gordon et Bullock enquêtent et le principal suspect est l’ex-coéquipier de Bullock, « Dix ». Ce dernier est pourtant paralysé depuis des années…

Le Pingouin et Nygma s’associent pour construire un sous-marin et quitter Gotham. Penn, un ancien homme de main du Pingouin qui était mort est étrangement revenu à la vie… accompagné d’une marionnette nommée Scarface !

Bruce et Alfred explorent une partie des égouts de Gotham où se terre un mystérieux mal…

 

[Critique]
On pense à beaucoup d’éléments phares de la mythologie Batman dans cet épisode, quel plaisir ! Le Ventriloque tout d’abord, son physique ressemblait déjà à son alter ego des comics (Arnold Wesker ; ici Arthur selon le principal intéressé ou Penn pour Oswald, mais visiblement Arnold de sa véritable identité) — nous avions donc vu juste lors de son apparition dans le premier épisode dans cette cinquième saison en suggérant le possible lien avec Scarface. Notons la parfaite crédibilité (à l’exception de sa résurrection miracle…) de cet ennemi à l’écran, une version très noire et dangereuse, ce qui n’était pas forcément gagné. Seule ombre au tableau : le personnage ne devrait apparaître que durant cet épisode.

Ensuite, la présence de Jane Doe, une ennemie plutôt discrète dans les comics (créée par Dan Slott dans la curiosité littéraire Les Patients d’Arkham) qui peut littéralement prendre l’apparence de quelqu’un en la touchant simplement (à cause d’une expérience de Strange — l’éternelle pirouette scénaristique/excuse facile). Là aussi, il est fort probable que la femme ne revienne pas et c’est dommage, l’écriture de cette antagoniste était particulièrement soignée, corrélée au passé de Bullock qui plus est.

Enfin, il semble qu’une ébauche de Killer Croc soit esquissée dans les égouts ; même si on a pour l’instant une « simple » personne folle à cause des toxines mais dotée d’une peau différente. L’homme-crocodile était vaguement apparue, ou plutôt suggérée, en fin de saison deux — difficile d’imaginer qu’il s’agit du même personnage, mais l’un comme l’autre peut tout à fait s’y prêter. Killer Croc avait d’ailleurs été annoncé dans cette dernière saison en compagnie de Bane (qui est déjà arrivé mais va revenir très rapidement sous sa forme « complète », du Ventriloque et de… Man-Bat — lui aussi brièvement vu par le passé (dans la troisième saison) mais sans confirmation réelle qu’il s’agissait bien de la créature que l’on connaît).

On le constate aussi depuis quelques épisodes (et du coup on le répète) : l’aspect no man’s land est davantage mis en avant, ce qui rappelle évidemment la (très bonne) saga éponyme des comics. Là aussi c’est un point fort. La série redresse clairement le niveau et poursuit une bonne lancée (principalement entamée depuis l’épisode précédent) pour peaufiner sa sortie définitive dans quatre épisodes. Ce qui est dommage ici, est l’impression d’avoir vu un segment presque « indépendant », une parenthèse délicieusement feutrée qui n’aura pas de conséquences pour la suite du show. Car, il est vrai, les trames narratives principales ne bougent pas d’un iota, in fine. Peu importe, ne boudons pas notre plaisir, tant il est inhabituel devant Gotham.

La fin de cet épisode marque d’ailleurs le cap des deux tiers de la saison — et une première hausse, très légère ceci dit, des audiences après une baisse successive d’épisode en épisode. Le bilan est un peu plus positif qu’à la moitié grâce aux deux derniers épisodes justement, qui marquent clairement une rupture (qualitative). On peut aussi piocher les quelques rares bonnes choses des précédents et fermer les yeux sur tous les défauts listés dans les précédentes critiques afin d’être un peu plus optimiste quant à la fin de la série qui s’achèvera le 4 avril prochain (pas de diffusion le 14 mars).