Justice League, le nouveau long-métrage de Zack Snyder (300, Sucker Punch…), sort en salle le 15 novembre prochain. Encore un film de super-héros ? Oui, mais celui-ci est sans doute le plus intrigant car l’enjeu est multiple. Le studio de production Warner Bros (qui détient les droits d’adaptation de DC Comics, l’éditeur américain qui publie les aventures de Batman, Superman, Wonder Woman, Green Lantern, la Justice League, etc.) doit tout d’abord solidifier l’univers partagé de DC Comics au cinéma, appelé DCEU — pour DC Extended Universe. Après les échecs critiques (mais pas commerciaux) de Batman v Superman – l’Aube de la Justice et Suicide Squad en 2016, le film Wonder Woman a été l’un des succès surprise de cette année 2017 et a réconcilié le public avec le DCEU. Warner doit continuer sur cette belle lancée malgré les problématiques rencontrées durant le tournage de Justice League.
En effet, Zack Snyder s’est retiré du projet après un drame familial. Joss Whedon, réalisateur des deux volets d’Avengers chez la concurrence (Marvel) a finalisé le film en post-production. Enfin, il s’agit de la première incarnation sur grand écran de la mythique équipe de justiciers, composée ici de Batman, Wonder Woman, Flash, Cyborg et Aquaman (et sans doute Superman même s’il est absent du matériel promotionnel jusqu’à présent). Si les fans connaissent déjà les aventures papier de ces héros, le néophyte est sans doute perdu entre les nombreuses publications existantes. Petit guide exhaustif pour les curieux désirant découvrir les comics consacrés à Justice League.
Anthologie, volumes uniques et séries en plusieurs tomes
En France, c’est Urban Comics, la filiale spécialisée dans la bande dessinée américaine de Dargaud qui s’occupe de publier les ouvrages de DC Comics, et donc ceux sur la Justice League. Une porte d’entrée efficace est tout simplement le premier tome de la série Justice League sorti en 2012 : Aux origines. Issu d’un relaunch, un concept qui relance à zéro les séries, c’est le livre idéal pour découvrir simplement un récit moderne, pas forcément de très grande qualité narrative, mais relativement efficace et mainstream. Achevée en dix tomes et d’une qualité hétérogène, les plus impatients pourront se ruer la version limitée compilant les deux derniers volumes sous le titre La Guerre de Darkseid (sortie prévue le 22 novembre — couverture provisoire à droite ci-dessous). Un beau livre tiré à 2.500 exemplaires, contenant de nombreux bonus et, qui plus est, offrant une histoire complexe et fascinante, dans laquelle les justiciers sont des « Néo-Dieux ». La série se poursuit dans Justice League Rebirth – Tome 01: Les Machines du Chaos, vraie-fausse suite dont le premier volume est sorti en juin dernier mais qu’on déconseille fortement. En revanche, la série Justice League of America constitue un autre bon point de départ, reprenant les origines des héros. Début 2017, Urban Comics a proposé le premier tome (publié il y a 20 ans outre-Atlantique) et la série s’étale sur huit volumes au total (dont un numéro zéro).
Incontournable, Justice League Anthologie (en vente dès le 27 octobre) regroupe, comme son nom l’indique, des chapitres indépendants sur l’emblématique team parfois composée d’autres justiciers, moins connus du grand public, comme Green Lantern, Green Arrow, Le Limier Martien, Plastic Man, Hawkman, Black Canary, etc. Onze récits complets proposés par de prestigieux artistes. D’autres volumes uniques (one-shot) valent le coup et narrent une histoire avec un début, un milieu et une fin. Par exemple Justice, un indispensable sorti cet été ou encore La Tour de Babel, plus anecdotique dans sa partie graphique (assez grossière) mais qui met en avant la paranoïa de Batman au sein du groupe, à découvrir mais dispensable. Un autre récit culte est prévu pour 2018, toujours en un seul tome, La Nouvelle Frontière, du défunt Darwyn Cooke — à ne pas manquer dès sa sortie. Enfin, et c’est l’ouvrage le plus conseillé entre tous: Crise d’identité. Longue enquête pour découvrir qui se cache derrière la mort d’un des leurs (un personnage très secondaire de l’univers DC Comics), la Justice League souffre ici comme n’importe quel être en deuil. Malgré un nombre conséquent de protagonistes, l’œuvre, désormais culte, est parfaitement accessible et s’avère être, contre toute attente, un point d’entrée idéal elle aussi.
Les « crises » (crisis), une valeur sûre mais pas forcément accessible
Anthologie, volumes uniques et séries en plusieurs tomes
En France, c’est Urban Comics, la filiale spécialisée dans la bande dessinée américaine de Dargaud qui s’occupe de publier les ouvrages de DC Comics, et donc ceux sur la Justice League. Une porte d’entrée efficace est tout simplement le premier tome de la série Justice League sorti en 2012:
Aux origines. Issu d’un
relaunch, un concept qui relance à zéro les séries, c’est le livre idéal pour découvrir simplement un récit moderne, pas forcément de très grande qualité narrative, mais relativement efficace et
mainstream. Achevée en dix tomes et d’une qualité hétérogène, les plus impatients pourront se ruer la version limitée compilant les deux derniers volumes sous le titre
La Guerre de Darkseid (sortie prévue le 22 novembre — couverture provisoire à droite ci-dessous). Un beau livre tiré à 2.500 exemplaires, contenant de nombreux bonus et, qui plus est, offrant une histoire complexe et fascinante, dans laquelle les justiciers sont des « Néo-Dieux ». La série se poursuit dans
Justice League Rebirth – Tome 01: Les Machines du Chaos, vraie-fausse suite dont le premier volume est sorti en juin dernier mais qu’on déconseille fortement. En revanche, la série
Justice League of America constitue un autre bon point de départ, reprenant les origines des héros. Début 2017, Urban Comics a proposé le premier tome (publié il y a 20 ans outre-Atlantique) et la série s’étale sur huit volumes au total (dont un numéro zéro).
Incontournable,
Justice League Anthologie (en vente dès le 27 octobre) regroupe, comme son nom l’indique, des chapitres indépendants sur l’emblématique
team parfois composée d’autres justiciers, moins connus du grand public, comme Green Lantern, Green Arrow, Le Limier Martien, Plastic Man, Hawkman, Black Canary, etc. Onze récits complets proposés par de prestigieux artistes. D’autres volumes uniques (
one-shot) valent le coup et narrent une histoire avec un début, un milieu et une fin. Par exemple
Justice, un indispensable sorti cet été ou encore
La Tour de Babel, plus anecdotique dans sa partie graphique (assez grossière) mais qui met en avant la paranoïa de Batman au sein du groupe, à découvrir mais dispensable. Un autre récit culte est prévu pour 2018, toujours en un seul tome,
La Nouvelle Frontière, du défunt Darwyn Cooke — à ne pas manquer dès sa sortie. Enfin, et c’est l’ouvrage le plus conseillé entre tous:
Crise d’identité. Longue enquête pour découvrir qui se cache derrière la mort d’un des leurs (un personnage très secondaire de l’univers DC Comics), la Justice League souffre ici comme n’importe quel être en deuil. Malgré un nombre conséquent de protagonistes, l’œuvre, désormais culte, est parfaitement accessible et s’avère être, contre toute attente, un point d’entrée idéal elle aussi.
Les « crises » (crisis), une valeur sûre mais pas forcément accessible
Impossible de parler Justice League sans évoquer les récits majeurs dans la mythologie de DC Comics associés au terme « crises » (crisis en anglais). Ainsi, en complément de Crise d’identité (Identity Crisis en VO), on se doit d’ajouter Crisis on Infinite Earth (et son prélude Crisis Compagnon), datant de 1985-86 et la série Infinite Crisis (en cinq tomes) publiée vingt ans plus tard. Au programme: la fin et la renaissance du multivers, c’est à dire des terres parallèles où d’autres super-héros comme Batman, Superman, etc. officient également ; ou bien leurs fameux doubles maléfiques, comme dans le one-shot Justice League – L’Autre Terre, original mais pas particulièrement aisé pour un novice. La saga Infinite Crisis ne l’est pas non plus (sans compter ses connexions avec d’autres séries diverses) et Crisis on Infinite Earth, bien qu’une valeur sûre et indémodable, est plus contraignante à découvrir en premier (c’est d’ailleurs pourquoi Urban Comics a choisi de proposer cette bande dessinée dans son catalogue assez tardivement — environ quatre ans et demi après leur création). Ces récits complexes se poursuivent dans la série 52 (le premier des quatre tomes vient tout juste d’être mis en vente). Des aventures conseillées mais pas pour débuter vu tout ce qu’il faut découvrir auparavant.
Les amoureux des elseworlds, les univers alternatifs, seront comblés par la grande saga Injustice (11 tomes) issue du jeu vidéo éponyme dans laquelle Superman est un dictateur et où le Chevalier Noir mène une résistance de la dernière chance. C’est d’ailleurs une scène aperçue dans Batman v Superman: l’Aube de la Justice à travers un cauchemar prémonitoire de Bruce Wayne (et c’est justement suite à cette vision que le milliardaire souhaite rassembler d’autres super-héros et qu’il perçoit Superman comme une menace — avant de comprendre que le réel danger vient d’ailleurs). Pour les férus de futur hypothétique, on ne peut que conseiller le tome unique Kingdom Come, petit bijou facile d’accès (malgré, une fois de plus, son nombre de personnages très élevé). Dans un genre similaire mais moins réussis, Futures End et Earth 2 satisferont peut-être les curieux.
Il y a donc une offre conséquente sur le marché, soignée et accessible. On récapitule les indispensables pour découvrir l’univers de Justice League en BD !
Séries: Justice League (10 tomes), Justice League of America (8 tomes), Injustice (11 tomes), Infinite Crisis (5 tomes).
Volumes uniques: Crise d’identité, Justice League Anthologie, Justice, Crisis on Infinite Earth, Kingdom Come.
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Cet article a d’abord été publié sur Le Huffington Post le 14 octobre 2017 (il contient une erreur : la série Injustice est bien 11 tomes et non 10).
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Mise à jour : Urban Comics a dévoilé la mise en vente d’un coffret découverte Justice League en comics pour le 27 octobre 2017. Il comprend cinq BD et coûte 49€.
Ce prestigieux coffret contient tout simplement les premiers tomes des séries Justice League, Batman, Wonder Woman, Flash et Aquaman de la période Renaissance (New 52). Un poster de Cyborg est normalement offert par votre libraire en cas d’achat.
Ce coffret vaut-il le coup ?
- Pour découvrir la Justice League : non.
Comme vu dans cet article, seul le premier tome de Justice League aide à se familiariser avec l’équipe de super-héros, les quatre autres livres sont les aventures solo des membres.
- Pour découvrir l’univers de DC Comics : oui.
Surtout pour celui qui n’a aucun volume fourni, le prix de l’ensemble revient moins cher que les tomes séparés.