Joker – L’homme qui rit rassemble deux histoires déjà publiées dans d’autres ouvrages : le chapitre unique L’homme qui rit, disponible dans Joker Anthologie et les quatre chapitres centrés sur le Joker issus de Gotham Central. Cette petite compilation est surtout destiné au public amateur qui souhaiterait découvrir le Clown du Crime dans deux récits accessibles.
L’homme qui rit avait déjà bénéficié d’une petite critique qu’on remet ci-après. Gotham Central n’étant toujours pas chroniqué, cet article sera mis à jour quand ce sera fait.
L’Homme qui Rit — Batman : The Man Who Laughs (2005)
Un mystérieux « bouffon » apparaît à la télévision et annonce les futures morts à venir de certaines personnes : toutes faisant partie de l’élite de Gotham. C’est la première fois que le Joker (son surnom donné par la presse) apparaît à Gotham, trois mois après la chute de Red Hood dans une cuve d’acide causée par Batman.
► Sans aucun doute l’un des meilleurs récits de l’anthologie, si ce n’est LE meilleur. Calqué sur Année Un, à qui il rend hommage, en reprenant le même système de narration croisée entre Gordon (alors simple capitaine de police) et Batman (qui n’est encore qu’une rumeur urbaine). Le titre, quant à lui, s’inspire évidemment du film éponyme, lui-même adaptation d’un roman du Victor Hugo. C’est la photo de l’acteur interprétant un saltimbanque défiguré qui donnera la matière première à Bill Finger pour la conception du personnage (dont la paternité s’attribue également à Bob Kane et Jerry Robinson). Au scénario, l’on retrouve Greg Rucka (Gotham Central) et Doug Menhke aux dessins (L’énigme du Red Hood). Seule la colorisation sera le point noir de ce long chapitre. Soixante-trois pages le compose (plus que Killing Joke (!) et l’équivalent de deux tiers de Année Un). Entre les monologues alternés, le côté glauque de l’œuvre, les parties énigmatiques et clairement la réapparition moderne de l’excentrique et manipulateur Joker, on pourrait presque regretter une non publication en librairie de L’Homme qui Rit ! La dernière case, avec le Bat-Signal conclut à merveille cette histoire, qu’on pourrait légitimement appelée » Joker : Année Un ».
[Scénario : Ed Brubaker / Dessin : Doug Mahnke]