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Index Detective Comics [période New 52]

À l’instar des critiques des volumes non-publiés en France de Batgirl (période New 52), cet article va répertorier les différents tomes de la série Detective Comics (52 chapitres classiques et quelques inédits complémentaires) qui étaient intégralement disponibles dans les revues kiosque Batman Saga puis Batman Univers.

Aux États-Unis, toute la série a fait l’objet d’une publication étalée sur neuf tomes. En France, le troisième a été publié à l’identique sous forme d’un one-shot (Empereur Pingouin). La seconde moitié du quatrième volume a été fusionnée avec le cinquième pour concevoir un autre tome unique (Jours de Colère). Le sixième et une partie du septième ont également vus le jour dans un recueil indépendant (Batman Anarky). Sur ce site, sans réelle anticipation à l’époque de leur mise en ligne, l’équivalent du premier volume avait été chroniqué (Faces of Death en vo), ainsi que le sixième (Icare).

Afin de s’y retrouver, voici l’index des neuf volumes originaux ainsi que leur contenus et, bien sûr, un lien vers une critique.

MàJ 2019 : Urban Comics a décidé de publier trois volumes uniques (qui officiellement ne se suivent pas) pour reprendre certains chapitres de la série : Empereur Pingouin, Jour de Colère et Anarky. On conseille uniquement ce dernier.

    

 

Batman – Detective Comics

Vol. 1 : Faces of Death

Contient : Detective Comics #01-07

Publié en France dans Batman Saga #01 à #07

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Batman – Detective Comics

Vol. 2 : Scare Tactics

Contient : Detective Comics #08-12 + leurs back-up + #0 + annual #1

Publié en France dans Batman Saga #08 à #14

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Batman – Detective Comics

Vol. 3 : Emperor Penguin

Contient : Detective Comics #13-18

Publié en France dans Batman Saga #15 à #18 puis #20 à #23
Et en one-shot sous le titre Empereur Pingouin (incluant aussi les #19-21, voir ci-après)

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Batman – Detective Comics

Vol. 4 : The Wrath

Contient : Detective Comics #19-24 + annual #2

Publié en France dans Batman Saga #22 à #26
Et en one-shot sous le titre Jours de Colère
(uniquement pour les chapitres #22 à #24 et l’annual #2 — compilé avec d’autres épisodes référencés ci-après — les #19-21 sont dans Empereur Pingouin, cf. au-dessus)

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Batman – Detective Comics

Vol. 5 : Gothtopia

Contient : Detective Comics #25 à #29

Publié en France dans Batman Saga #27 à #31
Et en one-shot sous le titre Jours de Colère
(incluant 4 chapitres précédents — voir ci-dessus)

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Batman – Detective Comics

Vol. 6 : Icarus

Contient : Detective Comics #30 à #34 + annual #3

Publié en France dans Batman Saga #32 à #37 et dans Batman Anarky (avec les chapitres #37 à #40).

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Batman – Detective Comics

Vol. 7 : Anarky

Contient : Detective Comics #35-40 + Futures End #1 + Endgame #1

Publié en France dans Batman Saga #37 à #42 et #44 ainsi que dans Batman Saga Hors-Série #07. Les chapitres #37 à #40 ont aussi été publiés dans Batman – Anarky (voir ci-dessus).

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Batman – Detective Comics

Vol. 8 : Blood of Heroes

Contient : Detective Comics #41-47 + DC Sneak Peek

Publié en France dans Batman Univers #01 à #06 puis #08

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Batman – Detective Comics

Vol. 9 : Gordon at War

Contient : Detective Comics #48-52 + Batman Rebirth #01

Publié en France dans Batman Univers #10 puis #12 à #14 ainsi que dans Batman Rebirth #01

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Icare

Icare est le nom d’un arc de la série Detective Comics, publié dans Batman Saga #32 à #37 (janvier à juin 2015). Cette mini-série est abordable par tous car les deux auteurs derrière Icare sont de nouveaux venus dans l’univers du Chevalier Noir. En effet, Brian Buccellato et Francis Manapul travaillaient avant sur la série Flash. Le vingt-cinquième chapitre du Coureur Écarlate se déroulait d’ailleurs durant le black-out de L’An Zéro et dévoilait les prémices d’Icare. Explications.

Batman Saga 32 Icare[Histoire]
Une drogue nommée Icare refait surface dans Gotham City : elle tue ses consommateurs d’une combustion spontanée. Elena Aguila en meurt d’overdose sur le perron du Manoir Wayne, peu de temps après que cette dernière ait confirmé être en pourparler Wayne pour financer une entreprise sociale dans les quartiers défavorisés de la ville.

Batman enquête sur cette étrange mort en même temps qu’Harvey Bullock, qui a eu affaire à l’Icare des années auparavant.

Entre les trafics de drogue et d’enfants au sein des gangs de Gotham City, la suspicion de Bruce Wayne dans la mort d’Aguila, et un certain Calmar qui règnerait dans l’ombre, le Chevalier Noir se concentre comme il peut pour découvrir qui est derrière Icare et pourquoi.

Batman Detective Comics Icare Icarus Bullock[Critique]
Icare reprend les principaux axes de base de Batman : une enquête policière à l’ancienne, une ville nocturne corrompue, le Chevalier Noir agissant en solo, etc. Bref on retrouve une veine polar, devenue assez rare depuis l’extension de la Bat-Family et la succession d’auteurs cherchant une originalité à tout prix (même si c’est une bonne chose). On y retrouve un personnage (Le Calmar), créée en 1940 par Gerry Conway et Don Newton dans Detective Comics #497

Le gros point fort de cette mini-série est son aspect graphique, visuellement impeccable et offrant une ambiance atypique. Le duo d’auteurs travaille réellement à quatre mains pour cette partie : Francis Manapul dessine et Brian Buccellato colorie (les deux écrivent en binôme leur histoire). En plus des dessins plutôt réalistes, ce sont les couleurs qui apportent vraiment la signature des artistes : entre les nombreux jeux d’ombre et de lumière, les tons pastels, à l’aquarelle flirtant même avec une impression de crayons de couleur et les ambiances chaudes finement travaillées, le lecteur en prend plein les yeux ! Il suffit de voir les illustrations de cet article pour avoir un aperçu du travail effectué (les deux dessins d’ouverture de chapitres, ne comportent aucun texte dans la version française, ils sont donc plus jolis). Autre qualité : le découpage des planches, parfois s’étalant horizontalement sur deux pages et souvent sous forme de puzzle ou de construction un peu hors-norme.

Batman Detective Comics Icare Icarus ActionIl est suffisamment rare que la partie dessin soit aussi aboutie et prévaut presque sur le scénario pour être signalée en priorité. L’histoire, quant à elle, n’est pas la plus originale en soi, mais elle offre donc à Batman une aventure presque en solitaire, partiellement « épaulé » par Harvey Bullock, policier rarement mis en avant. Peu de gadgets hyper technologiques, beaucoup d’action pure et dure, Icare propose donc un divertissement de très bonne qualité. Cinq chapitres ne permettent pas, hélas, dans le cas présent, de générer plus d’empathie pour Elana Aguila et sa fille, idem pour le gang des motards, apparemment rencontré avant dans la série, ce qui n’empêche pas la compréhension du récit. Celui-ci se situe à priori pendant Batman : Eternal car Gordon est toujours arrêté (et Damian Wayne déjà mort) ; mais là aussi cette temporalité n’est pas un frein pour un lecteur novice. La conclusion, un peu confuse, donne envie de relire Icare en entier, ce qui est finalement une bonne chose.

Ces cinq chapitres auraient gagnés d’être étirés pour aborder plus de détails et de personnages. C’est quasi-chose faite avec l’introduction de la drogue Icare dans Flash #25 (à lire dans Justice League #10 et, sans doute, dans le quatrième tome de la série, quand il sortira) qui est une belle entrée en matière, même si le Dark Knight n’y est pas présent (ce chapitre mériterait d’être dans une éventuelle publication en librairie, voir ci-après). À Central City, Harvey Bullock y cotoyait Barry Allen, alors simple policier scientifique, et tous deux découvraient les premières victimes d’Icare. Pareillement, l’Annual qui clôt l’arc revient sur un ennemi de seconde zone, Julian Day, alias Calendar Man, et la relation entre Annie Aguila et son petit ami, avant la mort d’Elana, quand tous les deux étaient drogués. Ce bon complément souffre d’un manque de cohérence graphique car trois dessinateurs officient dessus au lieu du tandem habituel. Ce n’est pas gênant mais tranche trop avec la beauté des planches précédentes.

Batman Detective Comics Icare Icarus

Icare n’est pas le récit indispensable et inoubliable promis mais il a le mérite de lancer Batman dans un très bel univers visuel et avec une nouvelle approche. Espérons que les auteurs continuent sur cette lancée et trouvent une histoire pouvant rapidement devenir culte, ce qui est à leur portée.

► Vers une publication en librairie ?
Le récit a été salué par la critique et le public, les couvertures attirent immédiatement l’œil, l’histoire change un peu des éternels affrontements entre les ennemis classiques et la mise à feu et à sang de la ville, etc. bref les qualités ne manquent pas pour bénéficier d’une publication en volume unique en librairie. Celle-ci pourrait tout à fait inclure Flash #25, Detective Comics #32-37 et Detective Comics Annual #3 pour avoir l’intégralité d’Icare. Et pourquoi pas lancer carrément la série (donc avec un numéro #1) en librairie puisque le duo d’auteurs continue d’officier dessus ?
La question a été posée sur la page Facebook de l’éditeur. L’article sera actualisé en fonction de leur réponse.

Batman Detective Comics Icare Icarus New StartBatman Detective Comics Icare Icarus Part Three[À propos]
Publié en France dans Batman Saga (Urban Comics) #32 (janvier 2015) à #37 (juin 2015).

Scénario : Francis Manapul et Brian Buccellato
Dessin : Francis Manapul
Couleur : Brian Buccellato
Traduction : Thomas Davier
Lettrage : Stephan Boschat (studio Makma)

Première publication originale dans Detective Comics #30 à #35 (juin à décembre 2014), sous le titre Icarus.

Detective Comics 33 Icare Icarus

Detective Comics #01 à #07 (publiés dans Batman Saga)

À l’époque de la publication de Batman Saga (dès 2012) une brève critique avait été publiée sur les six premiers chapitres de la série Detective Comics. Cette dernière est désormais terminée (après 52 épisodes) et a fait l’objet d’un référencement plus clair.

Cet article s’actualise donc sur ce site (à l’époque les critiques n’étaient pas aussi détaillées que ces dernières années) pour être en phase avec la composition du premier tome (pas disponible en France en librairie), correspondant aux sept premiers chapitres de la série et tous publiés dans les sept premiers numéros de Batman Saga (en kiosque donc). Aux États-Unis, le titre de ce volume est Faces of Death, c’est à dire « les visages de la mort ».

[Histoire]
Batman
poursuit le Joker et arrive enfin à l’arrêter. Placé à l’asile d’Arkham, ce dernier ne tarde pas à s’évader en laissant… son propre visage en peau sur le mur (cf. image en fin d’article) ! Le TaxidermisteThe Dollmaker » en VO) a en effet découpé le contour du visage du Clown du Crime pour le lui ôter (à la demande de celui-ci). Ce nouvel ennemi est un spécialiste de la défiguration.

Le Joker est donc méconnaissable (même si, paradoxalement, on devrait davantage le reconnaître vu les « restes » de son visage…). Quant au taxidermiste, il a kidnappé une petite fille puis il a capturé Gordon pour le mutiler. Il vend ensuite aux enchères ses « œuvres » et il semble que Le Pingouin s’y intéresse de près…

Dans le civil, Bruce Wayne gère son empire tant bien que mal, entre investissements notables et re ndez-vous professionnels. Il entretient une relation ambigüe avec Charlotte Rivers, une journaliste qui enquête sur un trafic d’armes. Celle-ci a une sœur, Jill, alliée à un nouvel ennemi, Peau-de-Serpent, capable de changer de visage. Tous convergent vers le nouveau QG du Pingouin : le Casino de l’Iceberg. Dans ce lieu de jeux d’argent, le bandit manchot s’est entouré de plusieurs méta-humains pour qui il garde leur argent : l’homme-gaz, Hypnotiste, M. Combustible…

[Critique]
Les quatre premiers chapitres sont tournés vers le Joker dans un premier temps (très rapidement absent) et, surtout, le Taxidermiste dans un second temps. Un ennemi novateur et plutôt intéressant, même s’il semble peu exploité pour l’instant. Son côté « fou » tranche avec le côté « diplomate/vendeur » sur lequel il s’engage et son entourage (sa fameuse famille) est un peu trop cliché mais ça passe quand même. Si ces nouveaux antagonistes ne reviennent pas par la suite alors il n’y aura eu aucun intérêt à les introduire ici. En revanche, on reste dubitatif sur le plan du Joker. Se faire enlever le visage, pourquoi pas, mais il faut se le faire remplacer par un autre, ce qui n’est pas mentionné ici. Là aussi, on reste un peu sur notre faim sans savoir si tout ceci sera exploité à l’avenir (à priori « non » selon les autres séries sur Batman mais l’article sera réactualisé une fois Detective Comics terminé).

Néanmoins il y a de bonnes choses dans le récit : le rythme est parfait, aucun temps mort, la face plutôt sombre et brutale de Batman est relativement plaisante à lire. Son alter-ego n’est, pour une fois, pas trop mis de côté (au contraire). L’ambiance de l’ensemble, assez sale et poisseuse, rappelle quelques aventures orientées polar (Année Un, Un Homme à Terre…). Le tout est servi par Tony S. Daniel (aussi bien au scénario qu’aux dessins). Un vrai régal, son style est précis, détaillé, élégant, il signe de belles compositions malgré quelques faiblesses de colorisations (de visages notamment) de temps en temps mais assez rare pour vraiment le souligner. Entre les courses-poursuite et les scènes d’action, pas grand chose à redire du point de vue graphique.

Les trois derniers chapitres mettent en avant le Pingouin et son nouveau casino avec plusieurs protagonistes, plus ou moins importants, qui exécutent diverses missions dans ce lieu. De bonnes surprises et quelques étrangetés, notamment dans une petite galerie de méta-humains peu connus. Une étrange parenthèse consacrée à Catwoman et Hugo Strange est incluse, croquée par Szymon Kudranski, dont le style très épuré et glauque tranche radicalement avec celui de Tony S. Daniel. On suppose qu’elle aura son importance pour la suite.

Enfin, une brève connexion avec la série I, Vampire, totalement inédite en France (3 tomes la composent) est évoquée sans que cela gêne la compréhension. En synthèse, ce premier tome est particulièrement efficace, il lance plein de pistes diverses, de tous côtés (ennemis et alliés), présente de nouveaux personnages (antagonistes ou entourage proche de Bruce Wayne), de nouveaux lieux, de nouveaux enjeux (le Joker sans visage), bref il n’y a pas grand chose à redire si ce n’est espérer que la suite tienne la route. On notera également un petit aspect « politique » bienvenu et quelques cases un peu trop sexistes (deux figures féminines, toutes les deux jolies, en tenue hyper sexy avec lingerie, etc.).

La suite est à découvrir dans les chapitres publiés dans Batman Saga à l’époque mais non réédités en librairie ensuite. cf ce sommaire. Critique bien sur le site.

[À propos]
Publié en France dans Batman Saga #01 à #07 chez Urban Comics de mai 2012 à novembre 2012.
Scénario : Tony Daniel
Dessin : Tony Daniel / Szymon Kudranski (ch. 5-b)
Couleur : Tomeu Morey / Szymon Kudranski (ch. 5-b)
Encrage : Ryan Winn (ch.1 à 3) / Sandu Florea (ch. 2 à 5-a) / Rob Hunter (ch. 5-a)
Lettrage : Laurence Hingray & Christophe Semal
Traduction : Thomas Davier

Titres des chapitres :
01 – Le Taxidermiste (Detective Comics)
02 – La Fête est finie (Playtime’s Over)
03 – Sang Froid (Cold Blood)
04 – Le Phénomène (The Main Event)
05 – La Roue de l’Infortune + Roulette Russe (Wheel of Misfortune + Russian Roulette)
06 – Un Jeu Mortel (Kill Game)
07 – Le Serpent et le Faucon (The Snake and the Hawk)

Première publication originale dans Detective Comics #01 à #07 (septembre 2011 à mars 2012) et compilé dans Detective Comics #1 : Faces of Death en juin 2012.

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