MàJ : Urban a proposé les chapitres #15 à #17 et l’Annual #1 dans son troisième tome de la série, finalement intitulé Batman Impossible (du nom du chapitre de l’Annual — déjà publié dans Batman Anthologie).
Cette critique revient sur le probable contenu du troisième tome de la série Batman & Robin. En effet, celui-ci n’est pas encore sorti en France en librairie mais ses chapitres ont été publiés dans les magazines Batman Saga. Le contenu américain reprend les chapitres #15 à #17, ainsi que le Batman #17, et, inédit pour l’instant en France, le Batman & Robin Annual #1.
[Histoire]
Alfred a été enlevé par le Joker (voir Le Deuil de la Famille) et Bruce a sommé Damian de ne pas intervenir afin de le protéger. L’enfant n’en fait qu’à sa tête et trouve une piste pour retrouver le majordome de la famille.
Il atterri dans un zoo où le Joker en personne le piège et le confronte, entre une horde d’insectes et un environnement crade au possible à… Batman !
La suite du récit faist un bel écho au chapitre #0 et aux songes d’une famille soudée entre Alfred, Bruce et Damian.
L’Annual montre un jeu de piste à travers plusieurs pays concocté par Damian à l’intention de son père (et d’Alfred). Il lui fait suivre les traces de ses parents tandis qu’il est resté secrètement à Gotham pour œuvrer en tant que Batman Junior.
[Critique]
À l’instar du second tome, celui souffre de son obligation à être impliqué dans un cross-over, ici Le Deuil de la Famille. Peter J. Tomasi se doit d’écrire un contenu lisible indépendamment tout en respectant la série de Snyder ; exercice difficile et malheureusement l’arc centré sur Damian est loin d’être intéressant. On flirte avec le surréalisme, ce qui peut déplaire, et l’histoire lue d’une manière indépendante n’est guère convaincante. Les visages grossiers de Patrick Gleason peinent encore plus à séduire, malgré une colorisation et un découpage assez dynamiques.
La conclusion apportée est très onirique et touchante. Le trio Damian/Bruce/Alfred fait vraiment mouche. Cette nouvelle famille est encore toute récente mais on apprécie la suivre. Idem pour le premier chapitre Annual. Dans celui-ci Damian fait suivre un jeu de piste à son père, pour que Bruce retrouve des souvenirs de ses propres parents, à travers des lieux de vacances ou de visites, comme Londres ou la Grèce. Damian génère à ce moment là, non plus de l’empathie (il reste un sale gosse impulsif et hautain) mais de la sympathie. Sa tâche est altruiste, il veut faire plaisir à son père. Même si derrière il lui ment et travaille dans Gotham City « seul » (et donc désobéit à Batman), cela passe beaucoup plus que lors des histoires précédents. La démarche part d’un bon sentiment.
L’ensemble est donc, encore une fois, bancal. Toutefois la chapitre Annual hausse le niveau, d’autant plus que les dessins sont signés Ardian Syaf. Un trait plus réaliste et classieux que ceux de Patrick Gleason. Après ce tome il est nécessaire de lire la fin de Batman Incorporated pour connaître le dénouement -tragique- de la suite de cette histoire. Puisqu’il n’est (à priori en tout cas) pas mentionné en fin d’ouvrage, ni dans le début du quatrième tome. On déplorera également, à l’inverse de la version américaine, le chapitre Batman #17 qui venait clore l’arc sur Le Deuil de la Famille. Un ajout de peu de matériel qui aurait été bénéfique pour ceux ne lisant pas la série-mère (s’il y en a).