Page récapitulative de la série Gotham.
[Histoire]
Nygma, manipulé par Eduardo/Strange poursuit toujours Gordon pour le tuer mais ce dernier arrive à raisonner l’homme-mystère. Mieux il peut le libérer de cette emprise mentale.
Bruce et Alfred n’ont pas confiance en l’équipe de mercenaires envoyée par Eduardo en renfort au GCPD — d’autant plus que Jim semble avoir disparu.
Selina Kyle est conviée à un cambriolage par le Pingouin. Lee Thompkins est de retour à Gotham sans se rappeler ce qu’elle a vécu ces derniers mois.
[Critique]
Toujours aussi pénible de constater les mêmes défauts et les mêmes qualités au show. Cette fois-ci, c’est la vraisemblance de l’ensemble qui est mise à mal. Lucius Fox enlève une puce dans le cerveau de Nygma « comme si de rien n’était » sur une table tranquillement. Pourquoi Eduardo s’inquiète tant de récupérer cette puce ? On a du mal à croire que sa responsabilité dans la destruction du Refuge et la mort de 300 innocents soit si critique (pour lui) que cela. Il tire deux coups avec son pistolet lors d’une scène et… tue trois personnes situées différemment ! Erreur flagrante de montage, post-production et mise en scène. Ce même Eduardo rappelle un peu Bane dans The Dark Knight Rises. Pas étonnant : le personnage va se muer en ce célèbre rôle d’antagoniste sous peu — on le sait en ayant lu quelques informations lors du tournage ou de la promotion mais, surtout, en ayant lu l’interview de son interprète (Shane West, semi convaincant) qui confirme s’inspirer de la performance de Tom Hardy. L’homme utilise les mêmes positions dans son jeu d’acteur (dommage) et les scénaristes n’ont pas non plu chercher à peaufiner une version inédite de Bane pour la télévision (un militaire fan d’ordre/désordre, pas terrible).
La fin de l’épisode voit un nouvel antagoniste surgir : Walker (Jaime Murray), dans l’ombre depuis le début du no man’s land. Elle contribue d’ailleurs à la « naissance » officielle de Bane. Si cela relance l’intérêt pour la série, il y a encore de nouvelles choses difficilement acceptables. Walker contrôle (elle aussi) à distance… Lee ! Encore une fichue facilité narrative (la fameuse puce insérée dans le cerveau, pratique !) ; qui plus est pas très plausible dans un univers se voulant très urbain et crédible. C’est surtout le retour — le vrai cette fois-ci — de Jermiah, toujours sur la fin, qui suscite l’engouement (en fermant les yeux sur sa fake résurrection donc). On notera aussi qu’Alfred est relégué à de la figuration alors que son personnage est l’un des plus intéressants du show.
Les audiences chutent légèrement épisode après épisode (2.54 millions de téléspectateurs pour le premier épisode de cette cinquième saison et 2.28 pour ce sixième). Un résultat toujours « honorable » mais qui, de toute façon, n’a plus guère d’importance puisqu’il ne reste que six épisodes pour conclure Gotham. À la moitié de cette ultime saison, on est clairement sur un résultat moyen et malheureusement pas très épique. Cela peut encore changer bien sûr, mais on n’est (toujours) pas très optimiste.