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Batgirl – Tome 02 : Affaires de famille

Après un premier volume séduisant qui prenait un tournant radical avec les précédentes aventures de Barbara et Batgirl, que vaut cette suite ?

[Résumé de l’éditeur]
Un nouveau Batman vient d’arriver en ville, et ce n’est pas vraiment du goût de Barbara Gordon. Son quotidien était déjà suffisamment mouvementé. Sa colocataire, Frankie, fait désormais partie intégrante de sa double vie et se retrouve par conséquent exposée à de nouveau dangers. Difficile de mener une vie normale d’adolescente lorsqu’on est aussi une super-héroïne.

[Histoire]
A Burnisde, Barbara continue de mener sa double vie avec la complicité de sa colocataire Frankie. James Gordon rend visite à sa fille et lui révèle qu’il est le nouveau Batman, celui qui contrôle une armure high-tech et officie avec le GCPD.

Décontenancée, la jeune femme hésite à lui révéler qu’elle est Batgirl

En ville, une antagoniste refait apparition : Electra.

[Critique]
L’ouvrage se décompose ainsi : un prologue (DC Sneak Peak : Batgirl), deux chapitres de la série Batgirl (#41 et #42), le troisième épisode annual, trois autres chapitres (#43 à 45) puis un épisode spécial détaché du reste et assez inutile (Batgirl Endgame #1) — on y reviendra.

Le début de ce deuxième volume est plutôt plaisant, on apprécie retrouver la relation père/fille entre James et Barbara, surtout vu le contexte avec James Gordon devenu le nouveau Chevalier Noir. Mais cela pose aussi certaines limites : cette connexion avec les deux derniers tomes de la série Batman (La Relève) perd probablement en intérêt pour les lecteurs qui n’ont pas suivi l’évolution du célèbre commissaire. Difficile de s’imaginer l’ancien policier rasé de près, svelte et musclé endosser cette armure incroyable… Et on s’interroge toujours : comment diable le paternel ne comprend toujours pas que sa fille est Batgirl ?!

L’épisode annual est lui aussi relié à d’autres comics de l’univers Batman. Tout d’abord à Grayson puisque Batgirl côtoie Dick (censé être mort dans le tome 7 de la série Justice League). Va-t-elle reconnaître son ami qui travaille à ce moment-là pour l’agence Spyral sous l’égide de Huntress ? Ensuite à Catwoman Eternal (complète en deux tomes) suite à sa rencontre avec Spoiler (Stephanie Brown) qui surgit un peu de nulle part. Enfin, après avoir croisé Batwoman, c’est avec la série Gotham Academy (terminée en trois volumes) que se créée une énième passerelle (cette série est d’ailleurs scénarisée par Brenden Fletcher, qui travaille aussi sur Batgirl).

Toute la première moitié du livre est globalement efficace mais parsemée d’allusions à d’autres séries ; difficile donc de tout comprendre si l’on n’est pas familier avec l’univers. Pas de quoi être perdu complètement non plus mais il est dommage de ne pas bénéficier d’une indépendance totale dans ce genre de récit. Quid à ce moment précis des relations amoureuses de Barbara ? Il n’a toujours pas été fait mention de ses flirts et son ancien (ou actuel ?) petit ami vu dans le premier tome. Un peu dommage, surtout quand on lit tout à la suite… C’est désormais Luke Fox, fils de Lucius, qui est la nouvelle caution romance de Barbara, principalement dans le dernier tiers de la bande dessinée.

Le reste du titre montre les préparatifs du mariage d’Alysia, l’ancienne colocataire de Barbara (vu dans les chapitres publiés en kiosque et non en librairie), avec sa copine Jo. Barbara aide son amie à s’organiser tout en enquêtant sur une attaque de tigre (!) chez Lux Tech, filiale technologique de Lucius Fox. L’avant-dernier chapitre montre ce fameux mariage et commence dans une veine hyper « girly » avant d’être nettement plus émouvant grâce au retour de Dick et ses retrouvailles avec Barbara. On aime aussi voir une romance et un baiser entre deux personnes du même sexe dans une bande dessinée « mainstream », un point fort de la série, indéniablement.

Comme brièvement évoqué, l’ultime épisode est (encore) connecté à la série Batman, mais cette fois à une tranche d’histoire qui se déroulait plus tôt, à savoir Mascarade. Le Joker ayant libéré ses toxines dans la ville, Batgirl sauve une citoyenne en proie à la folie des habitants de Gotham, le tout dans une aventure entièrement muette (déjà chroniquée ici). Complètement anecdotique et non reliée au reste de la série… On peut approuver le choix de l’éditeur de proposer une forme d’intégralité de Batgirl en librairie tout en déplorant l’aspect « pot pourri » de regrouper des arcs narratifs trop décousus du reste.

Si le premier tome manquait cruellement d’action, c’est l’inverse ici : on suit davantage Batgirl que le quotidien de Barbara. Espérons que le troisième et dernier opus de la série trouvera le bon équilibre entre les deux. Au global, Affaires de famille n’est ni meilleur ni moins bon que Bienvenue à Burnside, il est dans la droite lignée de ce dernier, compilant des chapitres éparses et parfois moins passionnants à cause de leurs allusions à d’autres séries. Un léger manque d’unité narrative à l’inverse du précédent volume donc. En revanche, et à l’instar cette fois du premier opus : on retrouve toujours des ennemis vite survolés, vite oubliés, c’est aussi dommageable (mais c’est un parti pris). L’objectif est (encore et toujours) de se démarquer de l’image un peu plus sombre de l’époque d’Oracle puis des évènements sanglants de la première ère Renaissance. Le lectorat ciblé est bien sûr « jeune », idéalement féminin voire un peu geek, mais ça passe quand même pour les autres s’ils sont moins exigeants ou adeptes de ce ton radicalement différent (une fois de plus : ne pas s’attendre à de la grande violence ou dramaturgie, ce n’est clairement pas le but ici).

Plusieurs dessinateurs se succèdent mais sans gâcher une homogénéité graphique (voir ci-après) donc on retrouve l’esprit pop, aérien, très coloré et « frais » qui contribue à l’identité visuelle de Batgirl et cet aspect peu commun à une série du genre. L’équipe créative est la même à l’écriture (le duo Cameron Stewart et Brenden Fletcher) et côté dessin quelques changements : on retrouve bien Babs Tarr la majeure partie du comic, aidée de Joel Gomez parfois et quatre autres artistes sur l’annual : Bengal, David Lafuente, Ming Doyle et Mingjue Helen Chen. Bengal est seul sur le chapitre #44 et le Endgame, il s’agit d’un dessinateur français ! Il contribue aussi à amener sa patte dans cette étonnante relecture acidulée et dynamique de la jeune justicière.

[A propos]
Publié chez Urban Comics le 29 avril 2016. Précédemment publié dans Batman Univers #1 à #7 (mars à août 2016).

Scénario : Cameron Stewart & Brenden Fletcher
Storyboard : Cameron Stewart
Dessin : Babs Tarr
Encrage : Babs Tarr
Couleur : Maris Wicks

Traduction : Mathieu Auverdin
Lettrage : Stephan Boschat

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Batgirl – Tome 01 : Bienvenue à Burnside

Après les critiques des chapitres #01 à #34 (et quelques compléments) de la série Batgirl sous l’ère New 52 — qui ont tous été publiés dans le magazine Batman Saga en France (mais pas en recueil en librairie) — place à la « suite » (qui est surtout un nouveau départ) avec les chapitres #35 à #40 (et Secret Origins #10) qui composent ce premier tome (sur trois) de la série sobrement intitulée en France chez Urban Comics Batgirl, point d’entrée idéal avec Batgirl – Année Un pour découvrir un récit entièrement centrée sur l’héroïne. Mais attention, le personnage et son univers changent radicalement dans cette aventure… Explications.

[Résumé de l’éditeur]
Lorsque les ennuis pointent le bout de leur nez, Barbara Gordon n’est pas du genre à abandonner ses vieilles habitudes. Alors, quand un terrible incendie la prive de tout ce qu’elle possédait, la jeune femme saisie l’opportunité de repartir à zéro. Tout comme le reste de la jeunesse branchée de Gotham, elle s’installe dans le quartier chic de Burnside et profite de ce renouveau pour redéfinir le style et les méthodes utilisées par son alter ego Batgirl. Mais changer d’environnement ne réduit pas pour autant les menaces et dangers quotidiens de l’héroïne.

[Histoire]
Le lendemain du déménagement de Barbara à Burnside (quartier branché de Gotham), la jeune femme se réveille avec une sacrée gueule de bois. Sa nouvelle colocataire Frankie lui rappelle qu’elle a flirté avec un homme qui a passé la nuit chez elles (mais qui a dormi sur le canapé !). Après avoir été cherchée des cafés et arrêtée un voleur au passage, Barbara Gordon croise Dinah Lance (Black Canary), dont l’appartement a été brûlé (ainsi que tout le quartier où elle résidait). Double problème : Barbara avait stocké des affaires et son équipement chez Dinah et en plus son propre ordinateur personnel a été volé durant la crémaillère. Le précieux travail de sa thèse, un algorithme pouvant anticiper certains crimes avant d’avoir lieu, se trouvait dans son disque dur.

La justicière doit faire appel à sa mémoire photographique pour se rappeler ce qu’il s’est passé. Un certain Black Riot récupère justement les données virtuelles de personnes pour détruire leur vie en les dévoilant ensuite…

Dans Burnside, il semblerait qu’une personne se fasse pour Batgirl ! Elle aurait même démasqué Barbara.

[Critique]
Après un run plus ou moins dispensable (cf. cet article), que vaut ce nouveau départ de Barbara sous l’égide des scénaristes Cameron Stewart et Brenden Fletcher (Gotham Academy) ? Et bien… c’est plutôt sympathique, à défaut d’être épique, révolutionnaire ou mémorable. Le ton est relativement « léger », l’ensemble frais et coloré, parfois improbable (on y reviendra) mais l’héroïne est particulièrement attachante, comme son entourage. Attention : ce renouveau de Batgirl risque d’être clivant, tant on s’éloigne (un peu) d’une personnalité et (beaucoup) d’un univers normalement plus « sombre et sérieux » !

Problèmes d’argent, travail scolaire, thèse, soirées alcoolisées, relations amicales et amoureuses compliquées, ordinateurs, smartphones, image virtuelle, réseaux sociaux et sites de rencontres, pas de doute, nous écumons les thématiques de la « jeunesse » post-adolescence/pré-adulte ! Si certaines véhiculent quelques clichés (ou sonnent trop « girly » selon son degré d’acceptation), l’ensemble n’a pas à rougir tant il propose une approche singulière dans l’univers habituellement sombre de Batman. L’homme chauve-souris est d’ailleurs absent ici, de même que James Gordon (à quelques rares cases près mais sans intérêt). A l’exception de Dinah Lance, il n’y a d’ailleurs aucune connexion à la mythologie connue du Chevalier Noir. Les ennemis sont nouveaux et on a presque l’impression de suivre une justicière qui pourrait être « n’importe qui » tant l’accent du tome est mis sur le quotidien de la jeune femme. C’est clairement la partie la plus réussie de l’ouvrage, impossible de ne pas apprécier cette Barbara et ses soucis journaliers très communs !

Quand elle enfile son costume, c’est pour se battre contre des personnages un peu ridicules et vite oubliés. Mais — heureusement — l’œuvre va plus loin, cherchant à conjuguer la vie numérique moderne et les conséquences des images et vidéos sur les réseaux sociaux (le fameux Hooq, mélange de Facebook et Tinder, très présent tout au long de la bande dessinée). Que va-t-on dire sur le hashtag #Batgirl après ses derniers exploits ? C’est une approche assez minimaliste mais tout de même plaisante. On peut pousser la réflexion plus loin et y voir une critique acerbe non seulement de la vie ultra-connectée de certains jeunes, mais aussi de l’art contemporain dans son arnaque la plus pure, la télé-réalité, les applications de rencontre et ainsi de suite. Est-ce vraiment la volonté des auteurs ? Difficile de le savoir mais dans les deux cas ça passe.

Autour de Barbara gravitent plusieurs hommes et femmes, certaines homosexuelles ou musulmanes, sans que cette orientation sexuelles ou religion soit mise en avant ou devienne une caractéristique primaire de leur personnalité. Une écriture accessible, presque évidente et une forme de progressisme quelque part. Appréciable. Les traits simplistes et la mise en couleur, très variée et riche, avec un côté « pop-art » assumé (parfois presque cartoony), contribuent à cette impression de « légèreté » évoquée plus haut, de bonne humeur même ! Babs Tarr (dessin et encrage) et Maris Wicks (couleur) proposent leur style atypique pour servir la fiction et, une fois de plus, sans révolutionner le genre, ça fonctionne plutôt bien. Les tons pourpres (rappelant le costume) et orangées (la chevelure rousse) agrémentent les cases. La fameuse « mémoire photographique » de Barbara est particulièrement bien illustrée dans le premier chapitre, dommage qu’on ne retrouve pas le procédé (sorte d’arrêt sur image bleuté avec indices en surbrillance) plus tard ou qu’on n’emmène pas le lecteur dans des énigmes possibles si on est attentif. On note un épisode particulier (Secret Origins #10) où Irene Koh officie aux dessins et à l’encrage, accompagné de Hi-Fi pour la colorisation : les planches sont un brin plus élégantes tout en restant proche du travail du binôme créatif graphique de la série principale.

Tout n’est pas pour autant acceptable dans Bienvenue à Burnside. On flirte avec la science-fiction un peu trop improbable pour être réaliste (que ce soit dans une technologie évoquée dans les premiers chapitres ou de l’identité d’une intelligence artificielle dans les derniers). Pas très grave en soi mais ça gâche une certaine immersion… De même, on se demande comment certains protagonistes n’arrivent pas à devenir l’identité de Batgirl quand ils la côtoient sous son costume mais aussi sous son alias civil. Là aussi on peut fermer les yeux dessus aisément.

Ce premier tome de Batgirl ne propose pas une longue aventure épique et palpitante (et manque cruellement d’action) mais permet d’ouvrir une parenthèse sympathique se concentrant sur une « nouvelle » Barbara Gordon, accroc aux réseaux sociaux et dans un univers bien trop acidulé. En se concentrant sur des tranches de quotidiens mêlées à quelques affrontements peu palpitants, le comic séduit un lectorat bien particulier tout en repoussant légitimement un autre, attendant probablement quelque chose de foncièrement différent dans le traitement d’une justicière emblématique. A ceux-là, on les dirigera plutôt vers d’autres sagas où Barbara est en retrait, reflétant peut-être une autre image, plus guerrière et davantage ancrée dans l’univers de Batman.

[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 11 septembre 2015
Précédemment publié dans Batman Saga #37 à #43

Scénario : Cameron Stewart & Brenden Fletcher
Storyboard : Cameron Stewart
Dessin : Babs Tarr
Encrage : Babs Tarr
Couleur : Maris Wicks

Traduction : Mathieu Auverdin
Lettrage : Stephan Boschat

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Ci-dessous, la superbe couverture du chapitre #40 sans les textes et titres.

 

Batman Saga #44 – 4 récits complets autour de « End Game » (Mascarade / Joker Renaissance)

Retour sur l’avant-dernier numéro de Batman Saga (le #44, publié en janvier 2016) qui propose une brève extension de Mascarade (ainsi qu’un récit à part de la série Batman & Robin). Malheureusement l’ensemble est sans grand intérêt… Explications.

[Rappel du contexte]
Dans Mascarade (alias Endgame en VO, soit Fini de jouer), le Joker est de retour à Gotham après ses actions dans Le Deuil de la Famille, soit les tomes 3 et 7 de la série Batman scénarisées par Scott Snyder, c’est-à-dire les deux tomes compilés dans Joker Renaissance.

Le Deuil de la Famille et Mascarade sont particuliers, tous deux globalement « déconseillés ». Les guillemets sont de mise car tout n’est pas à jeter dedans bien sûr, à commencer par l’aspect graphique de l’ensemble. Quant à l’histoire en elle-même, la première raconte la fracture de la confiance au sein de la Bat-Family… Une idée séduisante mais maladroitement développée car n’apparaissant qu’à la fin du récit et donc n’ayant aucune conséquence dans la série en elle-même (à peine dans sa « suite » Mascarade). Il fallait se tourner vers les séries annexes au même moment pour trouver un intérêt plus prononcé à l’ensemble du Deuil de la Famille. On apprécie tout de même l’affrontement plutôt « psychologique » entre l’homme chauve-souris et sa Némesis. Quant à Mascarade, si on accroche à son début et sa fin, l’histoire en elle-même reste paradoxalement confuse et convenue. Confuse car il y est question de biologie surréaliste et tirée par les cheveux, convenue car le déroulé de la la narration reste assez basique, in fine. Néanmoins il y a quelques chouettes propositions dedans : Batman contre la Justice League, le rôle de la Cour des Hiboux (encore une fois trop en retrait), l’évolution d’Alfred et sa fille, la conclusion de l’ensemble…

Les quatre chapitres de ce Batman Saga enrichissent à peine Mascarade et sont complètement dispensables.

Batgirl : Endgame #1 : La bataille du Burnside Bridge montre, entre autres, le sauvetage d’une citoyenne de Gotham en pleine pandémie. Rien d’exceptionnel si ce n’est que l’entièreté du chapitre est muet, dessiné par Bengal, un artiste français ! Malheureusement, on apprend pas grand chose, on suit banalement une (très) courte action de Batgirl…

Arkham Manor : Endgame #1 – Le Manoir Arkham : Fin de partie est probablement le récit le plus intéressant. Bullock interroge un garde du Manoir Arkham pour savoir s’il est complice de l’évasion du Pingouin notamment. Il faut rappeler que la courte série Arkham Manor est inédite en France et met en avant la vie de l’Asile d’Arkham qui avait été transféré… au manoir Wayne ! Situation singulière, causée par la destruction du célèbre hôpital psychiatrique et la non habitation (à ce moment précis) du manoir du milliardaire, réquisitionné par la mairie pour accueillir les criminels de Gotham. Cette courte série (six chapitres) était liée à la grande saga Batman Eternal.

Gotham Academy : Endgame #1 – Histoires de Joker s’attarde sur trois jeunes étudiantes de la Gotham Academy (série non chroniquée sur le site mais terminée en trois volumes). Les amies se racontent mutuellement trois contes/légendes urbaines autour du Joker. Chaque histoire est dessinée par une personne différente, apportant une certaine identité visuelle sympathique à cet épisode mais qui reste, in fine, assez vain aussi…

Detective Comics : Endgame #1 – Fin de partie revient sur Lonnie Machin, alias Araignée du soir, allié impromptu apparu dans Anarky. Il se fait aider, toujours dans un Gotham en proie aux toxines du Joker, par plusieurs jeunes de la ville (qui s’avèreront être les futurs adeptes du mouvement Nous sommes Robin). Une fois de plus, on reste sur une aventure hyper banale, où apparaissent brièvement à la fin Spoiler et Batwoman entre autres.

Le numéro se referme sur le troisième annual de la série Batman & Robin (Vielles Lunes), qui fut publié dans le septième et dernier tome de la série. Une histoire qui montre le père et son fils sur… la lune. Vite oubliable malgré les jolis dessins de Juan José Ryp.

[Conclusion]
Pas grand chose à sauver de ces épisodes, les connexions avec Mascarade s’avèrent sans grand intérêt (à l’exception d’Arkham Manor à la rigueur) et ne permettent ni d’enrichir le mythe ni d’apporter des compléments pertinents ou l’envie de suivre ces autres séries annexes (qui, de toute façon, n’ont pas bénéficié de suite poussée). Il aurait fallu raconter sur trois à six chapitres les « vraies » conséquences de l’évènement — ou un point de vue différent durant ce dernier (un peu comme ce qui avait été effectué pour Le Deuil de la Famille, l’enrichissant un peu plus (sans que ce soit non plus révolutionnaire bien sûr).

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